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Le Centre de Contrôle du CERN

Le Centre de Contrôle du CERN

Printemps 2008, c'est dans cette salle de contrôle que l'on sabrera le Champagne pour le démarrage du Grand Collisionneur de Hadrons (LHC), le plus puissant des accélérateurs de particules au monde. Mais déjà, les premières bouteilles y ont été débouchées. Le nouveau Centre de Contrôle du CERN a officiellement été inauguré le 16 mars,  jour de réunion du Conseil du CERN, l’instance au sein de laquelle siègent les Etats membres du Laboratoire. Pour fêter sa mise en service, les délégués du Conseil s'étaient retrouvés dans cette salle aux allures futuristes, parée d'une multitude d'écrans de contrôle.

La spécificité du Centre de Contrôle du CERN (CCC) est de réunir les salles de contrôle des huit accélérateurs que compte le Laboratoire, ainsi que le pilotage de la cryogénie et des infrastructures techniques dans un même lieu.

Le LHC n’est en effet pas une machine isolée : elle sera alimentée par une succession d’accélérateurs interconnectés. Les protons seront ainsi accélérés et formés en faisceaux dans quatre machines de plus en plus grandes, avant d’être injectés à une énergie de 450 GeV dans l’anneau de 27 kilomètres de circonférence du LHC. Les faisceaux y seront ensuite accélérés jusqu'à une énergie 15 fois plus élevée, de 7 000 GeV, avant d'entrer en collision au centre des détecteurs. Chaque faisceau sera formé d'environ 3000 paquets de protons, chaque paquet contenant jusqu’à 100 milliards de protons.

La performance du LHC dépend de celle de toute la chaîne d'injecteurs qui l’alimente. D’où la nécessité de rationaliser leur contrôle en réunissant tous les opérateurs des accélérateurs, des services techniques et de la cryogénie. En coordonnant le processus d’injection, le CCC garantira la qualité du faisceau.

Le nouveau centre va également gérer les faisceaux des autres installations du CERN. A l’instar d’un réseau ferroviaire qui utilise la même infrastructure pour transporter des passagers différents vers des destinations diverses, les accélérateurs du CERN peuvent transporter plusieurs faisceaux simultanément et adapter chacun d'entre eux à une installation donnée. C'est cette aptitude à prendre en charge plusieurs installations en même temps qui fait du CERN un laboratoire unique dans son domaine de recherche. Le Synchrotron à Protons (PS), le plus vieil accélérateur en service au CERN depuis plus de 46 ans, prépare ainsi des faisceaux pour le LHC, tout en alimentant le décélérateur d'antiprotons (AD) et d’autres installations avec des particules variées.

Le nouveau centre compte 39 pupitres de contrôle. Au plus fort des exploitations, les opérateurs pourront être jusqu’à 13 de permanence dans la salle, sans compter les nombreux spécialistes chargés de les assister. Construit et installé en 15 mois seulement, il est entré en service le 1er février dernier. Les opérateurs sont déjà à pied d’œuvre pour la période d’exploitation des accélérateurs de 2006 qui doit démarrer ce printemps. En attendant 2008, lorsque le LHC sera mis en service et fera vibrer le Centre d'émotion.

mars 2006