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Les Olympiades du LHC

Alors que les Jeux Olympiques d'hiver démarraient à Turin, plus de 70 physiciens se sont rassemblés les 9 et 10 février au CERN pour des Olympiades d’un tout autre genre. »Car c’est moins leurs muscles que leurs neurones qui étaient mis à l’épreuve. 

A son démarrage en 2008, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) sera le plus grand et le plus puissant des accélérateurs de particules au monde. »La machine, de 27 kilomètres de circonférence, accélérera deux faisceaux de protons à une vitesse proche de celle de la lumière, avant de les faire entrer en collision. »Ces collisions produiront une multitude de nouvelles particules, donnant un aperçu de l’Univers tel qu’il était dans ses premiers instants et la possibilité pour les physiciens d'en étudier les caractéristiques.

Cependant, l'interprétation des données du LHC ne sera pas une tâche facile. En effet, les protons sont des particules complexes, rendant difficile l’interprétation précise de ce qui se produit au niveau fondamental dans chaque collision. Pour se préparer à ce défi, les physiciens veulent tester et améliorer leur capacité à déchiffrer correctement et efficacement »les données. »Les Jeux Olympiques du LHC constituent justement un effort coordonné dans cet objectif, mais sans l'or, ni l'argent ou le bronze de la compétition sportive. 

Pour préparer les épreuves, des équipes de théoriciens de l'Université du Michigan, de l'Université de Harvard et de l'Université de Washington ont constitué trois ensembles de données simulées qui pourraient être produites une fois l'accélérateur en service.  Ces ensembles, appelés « boîtes noires », ont été mis en ligne et les compétiteurs ont été invités à interpréter les données, recherchant des particules et des confirmations des théories qui n'ont pas encore été observées ou confirmées. 

A la fin de l'atelier, qui incluait des cours, des conférences, des discussions et une opportunité pour les participants de présenter leurs résultats, les solutions des « boîtes noires » ont été révélées. »« Les participants ont trouvé de nombreuses bonnes réponses, mais il reste une marge d’amélioration », explique Gordy Kane, l’un des organisateurs, physicien à l'Université du Michigan. « L'idée principale est que si vous ne parvenez pas à trouver la solution pour le cas simulé, il est encore moins probable que vous y parveniez pour le cas réel, ajoute Gordy Kane. Cela incite les physiciens à penser différemment et à aborder le problème de la manière dont il devra être abordé. » 

Les physiciens auront bientôt une nouvelle occasion de pratiquer ce genre d’exercice. »A la différence des athlètes à Turin, ils n’auront pas à attendre quatre années supplémentaires pour faire leurs preuves. »En août prochain, ils pourront concourir aux Jeux Olympiques d'été du LHC.

février 2006