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La Station Spatiale Internationale, sur laquelle le détecteur AMS sera positionné (indiqué par la flèche). Photo: NASA

De la Terre à l’Espace en passant par le CERN

Un saut de puce avant le grand saut dans l’espace. Le 25 septembre, le cœur de l’expérience AMS a déménagé au CERN, à quelques kilomètres des locaux de l’Université de Genève où il était jusqu’à présent assemblé, pour les derniers préparatifs avant le décollage. Fin 2008, l’expérience AMS sera prête, attendant d’embarquer pour être arrimée à la Station Spatiale Internationale, en orbite à 400 kilomètres de la surface terrestre.

En décollant dans l’espace, AMS (Anti Matter Spectrometer) part en quête de l’antimatière disparue. L’antimatière est une forme « miroir » de la matière. Chaque particule dispose d’une antiparticule jumelle, dont les propriétés sont quasiment similaires si ce n’est que la charge est opposée et que certaines subtiles différences de comportement ont été observées. Matière et antimatière auraient dû être créées en quantités égales à la naissance de l’Univers. Mais pour une raison encore mystérieuse, l’antimatière semble avoir complètement disparu.

Les physiciens cherchent une explication à cette disparition, à moins qu’ils ne trouvent une preuve de l’existence d’antimatière dans quelque recoin de l’Univers. Depuis la Terre, on détecte bien des antiparticules légères en provenance de l’espace, mais ce sont quasiment certainement des particules secondaires, issues d’interactions de rayons cosmiques avec les particules de l’atmosphère notamment.

De nombreuses expériences ont cherché l’antimatière primordiale depuis la Terre, sans succès. AMS ira là où aucune autre n’est encore allée, sur la Station Spatiale Internationale (ISS). Une quantité appréciable d’antimatière détectée depuis l’ISS serait une preuve qu’une source d’antimatière serait encore active dans le cosmos. Outre l’antimatière primordiale, AMS analysera la composition des rayons cosmiques galactiques et extragalactiques, et recherchera également la matière noire. Comme son nom l’indique, la matière noire ne peut être observée directement car elle n’émet pas de rayonnements électromagnétiques, mais les astronomes en constatent les effets gravitationnels. Elle constituerait environ 26% de l’Univers et AMS tentera de la détecter. AMS restera sur la Station Spatiale pendant plusieurs années et enverra des informations tout le long de son séjour dans l’espace.

Le trajectographe d’AMS dans sa salle propre du CERNL’expérience entre désormais dans la phase finale de son assemblage. Le détecteur de sept tonnes a été construit avec des contraintes extrêmement sévères pour répondre aux exigences de qualité imposées par la Nasa et supporter le voyage à bord la navette spatiale, avec une accélération très forte au décollage. La colle utilisée pour l’assemblage du trajectographe a par exemple dû être dégazée et seuls 2500 des 4000 capteurs au silicium produits ont pu être utilisés.

AMS a le statut d’expérience reconnue au CERN et est le fruit d’une collaboration comptant 600 participants en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, à Taïwan et en Corée.

2 octobre 2007

Liens

  • Le site web AMS