1989 : le g�ant LEP se met en marche
Avec une circonférence de 27 km, Le Grand collisionneur électron-positon (LEP) était — et reste — le plus grand accélérateur d'électrons et de positons du monde. L'excavation du LEP fut ainsi le plus vaste chantier européen avant le tunnel sous la Manche. En février 1985, trois tunneliers attaquèrent l'excavation du tunnel. La boucle fut bouclée trois ans plus tard.
Le LEP se servait du complexe d’accélérateurs du CERN pour pré-accélérer les particules. Il se composait de 5176 aimants, 128 cavités accélératrices (pour regagner l'énergie perdue par rayonnement synchrotron dans les courbes de l'anneau) et quatre gigantesques détecteurs, ALEPH, DELPHI, L3 et OPAL.
Le LEP fut mis en service en juillet 1989. Pendant sept ans, il fut exploité à une énergie de 100 GeV, produisant plus de 17 millions de particules Z, l'un des vecteurs de la force faible. La machine fut ensuite améliorée pour entrer dans une seconde phase d’exploitation : jusqu’à 288 cavités accélératrices supraconductrices furent adjointes pour doubler l’énergie et produire par paires les deux autres vecteurs de la force faible, les bosons W + et W -.
Durant leurs onze années de recherche, le LEP et ses expériences fournirent une étude détaillée de la théorie électrofaible, offrant une base expérimentale solide. Les mesures effectuées au LEP ont également permis de démontrer qu’il n’existe que trois, et seulement trois, familles de particules. Le LEP fut arrêté le 2 novembre 2000 pour laisser la place dans le même tunnel au LHC.