1976 : le SPS est mis en service
Avec ses 7 km de circonférence, le Supersynchrotron à protons (SPS) est le premier des anneaux géants du CERN. Construit à l'intérieur d'un tunnel, c'est également le premier accélérateur à franchir la frontière franco-suisse.
Conçu au départ comme un accélérateur de protons avec une énergie de faisceau de 300 GeV, le SPS fonctionne aujourd’hui à une énergie allant jusqu'à 450 GeV ; depuis sa mise en service, il a accéléré de nombreux types de particules.
Dès son démarrage, le SPS devient le pilier du programme de physique des particules du CERN, fournissant des faisceaux de particules à deux grandes zones d'expérimentation. La recherche avec le SPS a permis de sonder la structure interne des protons, de chercher à comprendre la préférence de la nature pour la matière au détriment de l’antimatière, de reconstituer la matière telle qu'elle aurait pu être dans les premiers instants de l'Univers et de chercher des formes exotiques de matière.
Le SPS arrive à l’apogée de sa carrière en 1983, lors de l’annonce de la découverte des particules W et Z, qui vaudra le Prix Nobel à ses auteurs. Cette découverte est réalisée en exploitant le SPS en mode collisionneur, c’est-à-dire en faisant entrer en collision frontale des faisceaux de protons et d’antiprotons. Aujourd’hui encore, le SPS fait partie d’un programme expérimental et assume un nouveau rôle : celui de dernier maillon dans la chaîne d'accélérateurs qui fournit des faisceaux au Grand collisionneur de hadrons (LHC).